Le moniteur de plongée ukrainien, ciblé par un mandat d’arrêt européen émis par l’Allemagne, était recherché par les autorités européennes depuis août 2024. La Pologne a finalement réussi à interpeller l’homme soupçonné d’avoir participé au sabotage en 2022 du gazoduc Nord Stream 2 en Mer Baltique, a informé ce mardi 30 septembre son avocat. Les médias polonais l’ont identifié comme étant «Volodymyr Z.».
A l’époque, l’homme n’avait pu être immédiatement arrêté car il avait alors quitté la Pologne pour l’Ukraine. Joint par des médias allemands, il avait réfuté toute implication dans les faits reprochés.
Un autre Ukrainien arrêté
Le 26 septembre 2022, quatre énormes fuites de gaz précédées d’explosions sous-marines avaient eu lieu à quelques heures d’intervalle sur Nord Stream 1 et 2, des conduites reliant la Russie à l’Allemagne et acheminant l’essentiel du gaz russe vers l’Europe.
A cette époque, la Russie avait cessé de livrer du gaz via Nord Stream 1, sur fond de bras de fer avec les pays européens alliés de Kyiv. Quant au gazoduc jumeau Nord Stream 2, pomme de discorde entre Berlin et Washington depuis des années, il n’était jamais entré en service.
Interview
Après le sabotage, des enquêtes judiciaires avaient été ouvertes par l’Allemagne, la Suède et le Danemark. Elles ont été closes dans ces deux pays scandinaves en 2024. L’enquête allemande a en revanche identifié les membres d’une cellule ukrainienne, composée de cinq hommes et d’une femme, comme étant les auteurs des explosions du gazoduc.
A la mi-septembre, un juge italien a ordonné l’extradition vers l’Allemagne d’un Ukrainien arrêté fin août, également soupçonné par la justice allemande d’être impliqué dans le sabotage du Nord Stream. Le suspect âgé de 49 ans séjournait depuis quelques jours avec sa famille à San Clemente, village proche de Rimini, grande station balnéaire de la mer Adriatique, ont indiqué les autorités italiennes. Il s’agissait alors de la première arrestation dans cette mystérieuse affaire.