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Analyse

Sanctions contre Israël : le vœu pieux de l’UE

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé mercredi la suspension des avantages douaniers dont bénéficient les exportations israéliennes vers l’UE. Une mesure qui a peu de chance d’être adoptée par les Vingt-Sept, l’Allemagne et l’Italie n’y étant pas favorables.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pendant son discours sur l’état de l’Union, le 10 septembre. (Pascal Bastien/AP)
ParJean Quatremer
Correspondant européen
Publié le 17/09/2025 à 19h59

Après deux ans de guerre à Gaza, le soutien à Israël s’érode parmi les membres de l’Union européenne. La reprise des combats en mai, avec l’opération «Chariots de Gédéon», et l’offensive lancée contre la ville de Gaza ont poussé Ursula von der Leyen, soucieuse de coller à une opinion publique qu’elle juge excédée par la poursuite de la guerre, y compris en Allemagne, à proposer de sanctionner Tel-Aviv mercredi. Elle souhaite suspendre une partie de l’accord d’association UE-Israël, celle qui lui accorde des droits de douane nuls pour une partie de ses exportations. Si cette mesure était adoptée, elle constituerait un précédent, surtout concernant un pays démocratique. Mais il est douteux qu’une majorité qualifiée d’Etats (55 % des Etats représentant 65 % de la population européenne) la suive dans cette voie.

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