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Libération
Guerre en Ukraine

Sanctions contre Moscou : l’UE s’en prend pour la première fois au gaz russe

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Pour son quatorzième paquet de sanctions depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Union vise le gaz naturel liquéfié russe. Mais au lieu de bannir simplement les importations, elle a plutôt choisi d’interdire les transbordements pour compliquer la tâche logistique des exportateurs russes.
Des réservoirs de gaz naturel liquéfié dans le port de Sabetta, dans la péninsule de Yamal (nord de la Russie), en 2015. (Kirill Kudryastev/AFP)
publié le 20 juin 2024 à 19h44

Depuis l’invasion de l’Ukraine et l’instauration de sanctions contre le Kremlin, un jeu du chat et de la souris se joue à échelle mondiale entre l’Union européenne et la Russie. A chaque nouvelle mesure décrétée par les Occidentaux pour affaiblir l’économie russe, Moscou se contorsionne pour s’adapter. Ce jeudi 20 juin, les Européens ont inauguré une nouvelle manière de s’en prendre aux finances du Kremlin. Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine et après des mois de discussions, l’UE a enfin sanctionné le gaz russe. Les mesures restent limitées : l’Union ne vise pas le gaz qui continue à arriver en Europe via les gazoducs russes, mais le gaz naturel liquéfié (GNL) transporté par bateaux.

Compliquer les chaînes logistiques russes

Bruxelles a fait le choix de ne pas interdire directement l’importation de GNL russe, comme elle l’a fait précédemment pour le charbon ou le pétrole brut livré par la mer, pour cibler plutôt les transbordements effectués dans les ports européens. Pour le dire plus simplement,