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Analyse

Scandale de corruption en Espagne : le gouvernement Sánchez au bord du gouffre

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Face à une affaire de délinquance en col blanc dans son entourage, le Premier ministre, qui risque gros, a promis ce lundi 16 juin qu’il proposera «équipe de transition» à la tête du Parti socialiste avant une «refonte profonde» de la direction.
Le député Santos Cerdan félicite Pedro Sánchez après son investiture, le 16 novembre 2023 à Madrid. (Susana Vera/Reuters)
publié le 16 juin 2025 à 13h19

Depuis son arrivée au pouvoir en 2018, le fringant leader socialiste a résisté à toutes les tempêtes, a surmonté tous les obstacles, en particulier les attaques féroces à droite des conservateurs du Parti populaire et des ultras de Vox. «Mais là, pour la première fois, glisse un élu socialiste, il est vraiment tout près d’un précipice politique qu’il va lui être très difficile d’éviter.» La semaine dernière, le rapport de l’unité centrale opérative de la Garde civile a explosé comme une bombe à fragmentation : il raconte par le menu comment un conseiller ministériel et deux secrétaires d’organisation du Parti socialiste, l’ancien et l’actuel, étaient de mèche pour opérer dans des activités délictueuses et de corruption.

Rien de bien original : de l’argent d’entrepreneurs en échange de contrats publics. Le premier de cette triade, Koldo Garcia, était déjà mis en examen. Le deuxième, l’ancien ministre des Transports et numéro 3 socialiste, José Luis Abalos, avait été démis de ses fonctions en 2021 par