Chaque soir, la rédaction de Libé sélectionne les actualités du jour qu’il ne fallait pas rater en France et dans le reste du monde.

Depuis quarante-huit heures, la rue Saint-Guillaume, dans le VIIe arrondissement de Paris, voit défiler les cortèges. Les étudiants se rassemblent par vagues devant les portes de l’établissement pour dénoncer l’évacuation forcée par les forces de l’ordre deux jours plus tôt de manifestants propalestiniens qui avaient décidé d’occuper pacifiquement un des campus de Sciences-Po. Dans la nuit de jeudi à vendredi, certains ont cette fois occupé le bâtiment historique de l’Institut d’études politique, avant que dans la journée plusieurs figures de La France insoumise passent leur apporter leur soutien. Quelques contre-manifestants sont également venus brandir des photos d’otages du Hamas et réclamer la «libération de Sciences-Po», ce qui a entraîné quelques moments de tensions. Avant que le préfet de Paris n’ordonne l’évacuation des lieux par les forces de l’ordre en fin de journée. A 20 heures, plusieurs dizaines de manifestants demeuraient assis devant l’entrée de l’école ou à l’intérieur.

A, B, W et Y. Voilà les quatre nouveaux méningocoques contre lesquels tous les bébés devront être vaccinés. Suivant une recommandation de la Haute autorité de santé, les autorités sanitaires ont annoncé ce vendredi rendre obligatoire, à partir de 2025, la vaccination pour les nourrissons de moins d’un an contre plusieurs nouvelles souches bactériennes dans un contexte de recrudescence des infections. Deux vaccins, qui ciblent cinq souches en tout, vont donc désormais être obligatoires. Jusqu’à présent, seule la vaccination anti-méningocoques C l’était.

Non, même sous le ton de l’humour, on ne peut pas tout dire sur internet. Le youtubeur d’extrême droite Papacito en a fait l’amer constat ce vendredi quand il a appris que le tribunal correctionnel de Paris l’avait condamné à 5 000 euros d’amende pour injure publique homophobe et provocation publique à la violence. Cette star de la fachosphère avait mené une très violente campagne de haine contre un maire du Tarn-et-Garonne : il avait parlé d’un arrêté municipal pris par un l’élu comme relevant «du champ lexical de la tarlouze» avant de déclarer que les «déviants» devaient être «exécutés». Il avait aussi mis en scène une chasse à l’homme contre ce maire ce qui avait conduit certains de ses fans à harceler l’élu.

Deux études publiées ce vendredi démontrent, en se basant sur une première campagne d’immunisation en France, l’efficacité du Beyfortus, un nouveau traitement préventif contre la bronchiolite. Les études concordent avec ce qu’avaient constaté les professionnels de santé pendant l’hiver : le Beyfortus réduit nettement le nombre d’hospitalisations et de cas sévères.

D’un Manaudou à l’autre, il n’y a qu’un bateau. En Grèce, le 16 avril à Olympie, la flamme olympique avait été allumée puis confiée, le temps d’un relais, à Laure Manaudou, qui était donc devenue la première française à la porter. La torche devait ensuite rejoindre Marseille et la France à bord du trois-mâts Belem, avec un accostage prévu pour le 8 mai prochain. Ce vendredi, l’identité de la personne qui la réceptionnera dans le port marseillais a été dévoilée : il s’agira encore d’un Manaudou. Florent, le frère de Laure, candidat déclaré pour être porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet, sera le premier relayeur de la flamme sur le sol français.

Derrière le «drame» de Kendji Girac, le spectre du chantage au suicide et des violences psychologiques

Le chanteur, grièvement blessé par balle lundi, a reconnu s’être lui-même tiré dessus pour éviter que sa compagne ne le quitte. Une attitude ayant pour but de lui faire peur qui s’inscrit pleinement dans l’arsenal des violences psychologiques et conjugales, ce que beaucoup de récits sur l’affaire omettent de préciser. Lire notre billet.

L’interview de Juliette Binoche sur le mouvement #MeToo

L’actrice revient dans un entretien exclusif à Libération sur ses débuts dans le cinéma à la lumière de la révolution que #MeToo a entraîné. Elle y raconte les nombreuses scènes tournées nues, les rôles toujours sexualisés dans les films et les agressions pendant les tournages. Lire son interview.

Begoña Gómez, la femme du Premier ministre espagnol qui pourrait le faire tomber

Elle était discrète, cantonnée à un rôle de pilier de l’ombre. Elle se retrouve aujourd’hui sur le devant de la scène. Begoña Gómez, la femme du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, est aujourd’hui au cœur de l’attention médiatique. En cause, l’ouverture d’une enquête la visant pour «corruption» et «trafic d’influence» qui pourrait faire tomber son mari. Lire son profil.