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Migrants en Méditerranée : «Sur ce bateau, nous n’avions que notre foi»

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Migrants, l'hécatombedossier
Les centaines de naufragés pris en charge par les ONG ces derniers jours attendent dans l’urgence l’autorisation de débarquer pour être soignés, mieux nourris et mieux protégés.
Un sauvetage de nuit à bord de l'Ocean Viking, le 1er août 2021 (Flavio Gasperini. SOS Mediterranée)
publié le 4 août 2021 à 7h59

En Méditerranée centrale, les semaines passent et se ressemblent parfois tristement à bord des quelques navires de sauvetage présents sur zone. En un week-end seulement, plus de 800 personnes ont été secourues par des organisations citoyennes. Les navires de secours Ocean Viking de SOS Méditerranée, Sea Watch 3 de l’ONG éponyme et Nadir de Resqship, un voilier capable d’assister les recherches et de stabiliser des embarcations jusqu’à l’arrivée des secours, ont réalisé pas moins de onze opérations de sauvetage, dont l’une dans des conditions dramatiques dans la nuit de samedi à dimanche.

Cette nuit-là, un bateau en bois avec 394 personnes à bord est en détresse au large des côtes tunisiennes. L’étage inférieur du bateau est déjà submergé et plusieurs dizaines de personnes sont à l’eau lorsque les trois navires d’ONG arrivent et coordonnent le sauvetage dans des conditions extrêmement critiques. Environ 140 personnes sont transférées sur Sea Watch 3 et 250 sur l’Ocean Viking.

«Plaies, tortures et sévices»

L’urgence est désormais d’obtenir l’autorisation de débarquer les centaines de personnes secourues. «Il y a actuellement 553 rescapés à bord de l’Ocean Viking, dont nos équipes sont en train de prendre soin, explique Méryl Sotty, porte-parole de SOS Méditerranée. Il y a parmi ces personnes d