La contre-offensive continue. Le gouvernement ukrainien a affirmé ce lundi 12 juin avoir repris depuis ce week-end sept villages aux forces russes dans le Sud et l’Est du pays, dans le cadre de son offensive. «Sept villages ont été libérés», a annoncé la vice-ministre de la Défense Ganna Malyar sur le réseau social Telegram, évoquant notamment plusieurs localités reprises dans la région de Zaporijia. L’offensive est «difficile» mais «progresse» a estimé dans la soirée le président Zelensky.
Ganna Malyar a précisé que les villages de Lobkovo, Levadne et Novodarivka, près de Zaporijia, avaient été repris, ainsi que le village de Storozheve, dans le sud de la région de Donetsk. «La superficie du territoire repassé sous notre contrôle s’élève à 90 kilomètres carrés», a assuré Ganna Malyar. La veille au soir, les premiers gains territoriaux obtenus à la suite des «actions de contre-offensive» évoquées par Volodymyr Zelensky avaient été annoncés avec la reprise de trois villages dans la région orientale de Donetsk.
Lundi après-midi, l’armée ukrainienne a également affirmé avoir progressé dans la région de Bakhmout. «Les troupes ukrainiennes ont avancé de 250 à 700 mètres dans la direction de Bakhmout», a indiqué le ministère de la Défense.
Un pas vers la paix ?
Moscou a pour sa part affirmé avoir repoussé les attaques ukrainiennes dans la région de Donetsk, près de Velyka Novosilka ainsi que près du village de Levadne, proche de Zaporijia. Ces affirmations de Moscou et de Kiev n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.
«Les forces ukrainiennes ont fait des avancées visuellement vérifiées dans l’Ouest de la province de Donetsk et dans l’Ouest de l’oblast de Zaporijia, que les sources russes ont confirmées mais qu’elles ont cherché à minimiser», a pour sa part indiqué l’Institute for the study of war (ISW), un groupe de réflexion américain.
«Un succès de cette contre-offensive pourrait faire deux choses : cela renforcerait la position (de l’Ukraine) à la table des négociations et cela pourrait avoir pour effet d’amener enfin Poutine à négocier une fin à cette guerre qu’il a commencée», a déclaré à la presse le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken aux côtés de son homologue italien Antonio Tajani.