Bloquera, bloquera pas ? Alors que s’ouvre jeudi 14 décembre un sommet européen de deux jours à Bruxelles, l’incertitude demeure sur ce que fera le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán : le leader de droite radicale, qui a les yeux de Chimène pour Vladimir Poutine, osera-t-il bloquer l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Ukraine, qu’il a encore qualifiée ce mercredi 13 décembre de «terrible erreur» et /ou le paquet d’aides financières (70 milliards d’euros) qui lui est destiné ? C’est ainsi que va l’Union : 26 pays pesant 440 millions d’habitants et représentant 99 % du PIB européen sont suspendus à l’humeur d’un Etat de moins de 10 millions d’habitants même lorsqu’il s’agit de prendre une décision géopolitique majeure qui aura des effets sur l’avenir même de l’Ukraine en tant qu’Etat.
Interview
Ce Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement doit en effet décider de l’ouverture, au premier semestre 2024, de négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie, accorder le statut de «candidat» à la Géorgie et arrêter le principe d’une aide macro-économique à Kyiv de 50 milliards d’euros (17