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Réactions

Sommet en Alaska : Zelensky, l’UE, Trump, Poutine… les réactions après la réunion d’Anchorage

Le président ukrainien s’est longuement entretenu avec son homologue américain, lequel a exclu tout cessez-le-feu en faveur de négociations de paix directes.
Volodymr Zelensky le 4 août à Kharkiv. (AFP)
publié aujourd'hui à 10h20
(mis à jour le 16 août 2025 à 18h52)

Zelensky loue «des signaux positifs»

Sa réaction était particulièrement attendue. Quelques heures après la fin d’un sommet en Alaska pour mettre fin à la guerre en Ukraine qui n’a débouché sur rien du tout, Volodymyr Zelensky a publié sur ses réseaux sociaux un court communiqué, en anglais. Il y explique avoir eu «une longue conversation» téléphonique avec Donald Trump, puis que les deux présidents ont échangé avec les dirigeants européens. «Cet appel a duré plus d’une heure et demie», assure-t-il, louant les «signaux positifs émis par les Etats-Unis concernant leur participation à la garantie de la sécurité de l’Ukraine».

Et à part ça ? Pas grand-chose. Volodymyr Zelensky a expliqué avoir eu droit à un compte rendu de la part de Donald Trump, sans, comme le locataire de la Maison Blanche quelques heures plus tôt, en dévoiler le contenu. Le président ukrainien a simplement «réaffirmé sa volonté de déployer tous les efforts possibles pour parvenir à la paix» et dit qu’il était «important que la puissance des Etats-Unis influence l’évolution de la situation».

L’ex-comédien, qui s’est mué en chef de guerre depuis février 2022, a également annoncé qu’il rencontrera Donald Trump lundi à Washington «pour discuter de tous les détails concernant la fin des massacres et de la guerre». Et qu’il souhaite lui aussi qu’une «réunion trilatérale entre l’Ukraine, les Etats-Unis et la Russie» soit organisée. Un «format adapté» selon lui pour aborder «les questions clés» entre les dirigeants des trois pays.

Une rencontre «opportune» sur une base «équitable» pour Poutine

Dans une prise de parole devant les officiels du Kremlin, samedi après-midi, à son retour d’Alaska, Vladimir Poutine a qualifié la rencontre avec Donald Trump d’«opportune», «utile», «sincère» et «substantielle». Le président russe a assuré «respecter la position des Etats-Unis» et «souhaiter également un règlement pacifique du conflit». Tout en reconnaissant que la réunion avait «chaque partie plus près des bonnes décisions», il a rappelé qu’une résolution des «causes profondes» du conflit (entre autres, la présence de l’Otan aux frontières de la Russie) était un incontournable pour arrêter la guerre.

Donald Trump milite pour un accord de paix

Peu après le sommet, le président américain a exclu sur Truth Social un cessez-le-feu immédiat entre la Russie et l’Ukraine et réclamé désormais directement un «accord de paix», faisant ainsi écho à la position partagée par la Russie. «Il a été jugé par tous que la meilleure façon de mettre fin à la guerre horrible entre la Russie et l’Ukraine est d’aller directement à un accord de paix, qui mettrait fin à la guerre, et non à un simple accord de cessez-le-feu, qui souvent ne tient pas».

L’UE salue «les efforts de Trump»

Dans un communiqué publié en fin de matinée, «les dirigeants ont salué les efforts du président Trump pour arrêter les tueries en Ukraine, mettre fin à la guerre d’agression de la Russie et parvenir à une paix juste et durable». Le texte, signé par Macron, Merz, Meloni, le Finlandais Stubb, le Polonais Tusk, le président du conseil européen Antonio Costa et Ursula von der Leyen, réitère que «l’étape suivante est de poursuivre les discussions incluant le président Zelensky», tout en insistant sur la nécessité pour l’Ukraine d’obtenir des «garanties de sécurité solides comme le fer pour défendre efficacement sa souveraineté et son intégrité territoriale». Enfin, les dirigeants ont renouvelé leur soutien à Kyiv en rappelant leur disposition à «renforcer les sanctions» et à «faire davantage pour renforcer l’Ukraine afin de mettre fin aux combats et obtenir une paix juste».

Emmanuel Macron, Keir Starmer et Friedrich Merz doivent par ailleurs réunir dimanche après-midi en visioconférence les pays de la «coalition des volontaires» alliés de Kyiv, afin de préparer les prochaines étapes des discussions de paix sur l’Ukraine, a annoncé l’Elysée.

La mise en garde de Macron contre les promesses de Poutine

Signataire du communiqué des dirigeants de l’UE, le président français a insisté de son côté sur la méfiance à avoir s’agissant des engagements russes. Emmanuel Macron a notamment mis en garde contre «la propension» de la Russie «à ne pas tenir ses propres engagements». Dans un message sur X, le président français a par ailleurs rappelé qu’il était «indispensable de continuer à soutenir l’Ukraine et de faire pression sur la Russie tant que sa guerre d’agression se poursuit et qu’une paix solide et durable respectueuse des droits de l’Ukraine n’a pas été conclue».

Mise à jour à 17h55 avec la réaction de Vladimir Poutine

Mise à jour à 16 h 20 avec l’ajout de la visioconférence entre les Européens dimanche