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Prochaine commission

Sommet européen : Ursula von der Leyen retenue en zone de transit

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Alors qu’un accord sur la répartition des postes clés de l’UE était proche lundi soir, les leaders du Parti populaire européen ont exigé que la moitié du mandat du président du Conseil européen leur revienne, l’autre partie revenant à un socialiste. La décision finale est attendue au sommet des 27 et 28 juin.
L'actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors du sommet pour l'Ukraine, à Bürgenstock (Suisse) le16 juin 2024. Pour être reconduite, sa nomination doit être approuvée par le Parlement européen à la majorité absolue. (Alessandro Della Valle /AFP)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 18 juin 2024 à 16h21

La démocrate-chrétienne Ursula von der Leyen devra attendre le prochain sommet, prévu les 27 et 28 juin, pour être officiellement confirmée pour un second mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne. Si les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à un accord formel lundi soir à l’issue de leur dîner, c’est à cause de l’appétit des Premiers ministres du parti populaire européen, conservateur (PPE) qui ont revendiqué que le futur président du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, qui sera le socialiste António Costa, ancien Premier ministre portugais, n’effectue qu’un seul mandat de deux ans et demi avant de laisser sa place à un conservateur, alors qu’il est entendu que le titulaire du poste effectue toujours deux mandats. Cette volonté de dépouiller les socialistes a fait capoter le sommet.

L’accord était pourtant tout proche, personne ne s’étant opposé aux noms des futurs titulaires des «top jobs» suggérés par les trois premières familles politiques du Parlement européen : soit Ursula von der Leyen, António Costa et la libérale Kaja Kallas, actuelle Première ministre estonienne, pour le ministère des Affaires étrangères de l’Union.