La démocrate-chrétienne Ursula von der Leyen devra attendre le prochain sommet, prévu les 27 et 28 juin, pour être officiellement confirmée pour un second mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne. Si les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à un accord formel lundi soir à l’issue de leur dîner, c’est à cause de l’appétit des Premiers ministres du parti populaire européen, conservateur (PPE) qui ont revendiqué que le futur président du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, qui sera le socialiste António Costa, ancien Premier ministre portugais, n’effectue qu’un seul mandat de deux ans et demi avant de laisser sa place à un conservateur, alors qu’il est entendu que le titulaire du poste effectue toujours deux mandats. Cette volonté de dépouiller les socialistes a fait capoter le sommet.
L’accord était pourtant tout proche, personne ne s’étant opposé aux noms des futurs titulaires des «top jobs» suggérés par les trois premières familles politiques du Parlement européen : soit Ursula von der Leyen, António Costa et la libérale Kaja Kallas, actuelle Première ministre estonienne, pour le ministère des Affaires étrangères de l’Union.