C’est une photo toute simple de Péter Gulácsi, le gardien de but de l’équipe hongroise, et de sa femme, mains tendues vers l’objectif avec trois petits personnages dessinés sur les paumes. En la publiant sur Facebook en février avec la légende «A család az család» («la famille, c’est la famille»), le joueur est devenu une figure politique, soutien affiché aux familles LGBT+. «Plus vous passez de temps à l’étranger ou parmi des personnes différentes, plus vous vous rendez compte que le fait de ne pas être identiques ne fait que rendre le monde plus coloré, écrit en complément Péter Gulácsi. Chaque enfant a le droit de grandir dans une famille heureuse, quel que soit le sexe, la couleur ou la religion de ses parents.»
Pour un joueur qui a quitté son pays à 18 ans, direction l’Angleterre, l’Autriche puis l’Allemagne, la déclaration peut sembler anodine. Dans la Hongrie de Viktor Orbán, défenseur autoproclamé des «valeurs chrétiennes traditionnelles», elle est explosive. Depuis novembre, la Constitution affirme que «