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Interview

Stéphane Séjourné : sur la sidérurgie, «j’assume totalement le même agenda industriel que Donald Trump»

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Le vice-président de la Commission européenne en charge de la stratégie industrielle défend un nouveau protectionnisme afin de sauvegarder l’appareil productif de l’Union. Un changement de politique radical qui commence par l’acier.

Dans l’usine de l’aciériste Marcegaglia à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), le 24 mars. (Clément Mahoudeau/AFP)
ParJean Quatremer
Correspondant européen
Publié le 09/10/2025 à 20h49

Le commissaire français se rend ce vendredi 10 octobre à l’usine ArcelorMittal de Dunkerque pour présenter le plan de sauvetage de la sidérurgie, dévoilé mardi 7 octobre par l’exécutif européen. Loin des demi-mesures habituelles, c’est un vrai bouclier pour fermer le marché européen à l’acier importé et rebâtir un outil de souveraineté en péril. D’autres secteurs, comme la chimie ou l’automobile, devraient suivre. Une révolution économique.

Il faut sauver l’acier européen submergé par les importations chinoises et indiennes, mais comment ?

La sidérurgie européenne est au bord de l’effondrement : la guerre commerciale lancée par les Etats-Unis a détourné vers le marché européen les exportations indiennes et chinoises, largement subventionnées et donc inférieures au prix du marché, y compris dans les aciers de haute qualité.