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Remaniement

Stéphane Séjourné, un homme de l’ombre mal à l’aise dans le combat politique

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Le nouveau ministre des Affaires étrangères était pressenti pour diriger la liste Renaissance aux européennes de juin. A Strasbourg, il a réussi à maintenir l’unité d’un groupe Renew hétéroclite grâce à sa souplesse et à sa prudence, mais a raté de grandes opportunités.
Stéphane Séjourné vendredi 12 janvier à Paris pour le premier Conseil des ministres du gouvernement Attal. (Albert Facelly/Libération)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 12 janvier 2024 à 20h48

Homme de l’ombre, préférant les colloques singuliers aux assemblées, fuyant avec application la lumière des médias, Stéphane Séjourné a toujours assumé d’être un parfait inconnu des Français, une particularité peu fréquente quand on prétend faire de la politique et qu’on caressait l’ambition de diriger la liste Renaissance aux élections européennes de juin. Cette fois, en succédant à Catherine Colonna au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ce jeune homme de 38 ans, séparé il y a deux ans du Premier ministre Gabriel Attal, ne pourra pas échapper à la lumière.

S’il savait depuis quelques jours qu’il allait entrer au gouvernement, il ne s’attendait certainement pas à se retrouver projeté, lui qui n’a aucune expérience diplomatique, à la tête d’un tel ministère régalien. Sa prudence de chat, qu’il a largement démontrée