Homme de l’ombre, préférant les colloques singuliers aux assemblées, fuyant avec application la lumière des médias, Stéphane Séjourné a toujours assumé d’être un parfait inconnu des Français, une particularité peu fréquente quand on prétend faire de la politique et qu’on caressait l’ambition de diriger la liste Renaissance aux élections européennes de juin. Cette fois, en succédant à Catherine Colonna au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, ce jeune homme de 38 ans, séparé il y a deux ans du Premier ministre Gabriel Attal, ne pourra pas échapper à la lumière.
S’il savait depuis quelques jours qu’il allait entrer au gouvernement, il ne s’attendait certainement pas à se retrouver projeté, lui qui n’a aucune expérience diplomatique, à la tête d’un tel ministère régalien. Sa prudence de chat, qu’il a largement démontrée