Pointer le canon d’un char sur une tour d’observation à 5 heures du matin, tirer et faire chuter deux Casques bleus indonésiens qui surveillaient les abords du quartier général de l’état-major d’une force des Nations unies, à Naqoura, à trois kilomètres à l’intérieur du territoire libanais, les envoyant à l’infirmerie. Recommencer le lendemain et blesser cette fois deux soldats sri-lankais, dont l’un, dans un état critique, a été transporté à l’hôpital de Tyr. C’est ce que n’a pas hésité à faire l’armée israélienne, jeudi et vendredi 10 octobre. Ces derniers jours, toujours selon l’ONU, les Israéliens ont tiré sur l’entrée du bunker où s’abritaient les Casques bleus italiens dans une emprise italienne près de Labbouneh, «endommagé des véhicules, des moyens de communication, et des caméras de surveillance extérieures», et un bulldozer de l’armée israélienne a fait tomber des murs de protection. La force d’action rapide franco-finlandaise, basée à Deir Kifa, a été envoyée en renfort à Labbouneh. Le petit poste 1-32A, géré aussi par les Italiens, a été également endommagé par des tirs – un lieu symbolique où les Nations unies organisaient jusqu’à l’an dernier des réunions tripartites entre le Liban et Israël pour tenter de définir une frontière définitive entre les deux Etats.
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