Il était 12h33 mardi quand de premiers coups de feu ont retenti dans un centre de formation pour adultes d’Örebro, une ville de plus de 100 000 habitants située à l’ouest de Stockholm. Quelques étudiants venaient de sortir du petit bâtiment en brique aux fenêtres vertes pour aller s’acheter des pizzas. Certains autres ont réussi à s’échapper in extremis, peu après l’irruption dans l’école d’un homme armé. «J’ai emmené mes quinze étudiants dans les couloirs et on s’est mis à courir. J’ai entendu deux coups de feu mais on a réussi à sortir, on était proches de la porte», a raconté Maria Pegado, 54 ans, enseignante à l’école Risbergska, où a eu lieu la tuerie.

Selon le bilan de la police locale communiqué ce mercredi 5 février, onze personnes sont mortes, dont l’auteur de la fusillade. Ni le nombre exact de blessés ni la gravité des blessures n’ont été précisés, mais les autorités régionales avaient affirmé mardi que six personnes étaient hospitalisées après des blessures par balles.

Pendant plusieurs heures, les élèves de Risbergska sont restés terrés dans leurs salles de classe. Sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, on voit quelques étudiants accroupis sous leurs tables, pendant que des flashs de lumière rouge éclairent les murs. «Nous avons entendu trois détonations et des cris. Au début, nous ne comprenions pas ce que c’était, mais ensuite nous avons réalisé que cela pouvait être des coups de feu. Nous avons fermé les portes et couvert les fenêtres. Tout le