Menu
Libération
Enquête

Synagogue de Manchester : l’une des victimes pourrait avoir été tuée par des tirs de la police

Les enquêteurs considèrent en l’état que le suspect de cette attaque antisémite «n’était pas en possession d’une arme à feu» et que les tirs sont vraisemblablement d’origine policière.

L'extérieur de la synagogue de Manchester, le 3 octobre. (Hannah McKay/REUTERS)
Publié le 03/10/2025 à 12h34, mis à jour le 03/10/2025 à 15h43

Une probable victime collatérale dans l’attaque au couteau qui a ciblé la synagogue de Manchester, jeudi 2 octobre. Dans un communiqué envoyé à la presse vendredi 3 octobre, la police locale a indiqué que l’une des deux victimes pourrait avoir été touchée par des tirs des policiers. «Sous réserve des examens médico-légaux, il apparait que la blessure [qui a provoqué la mort d’une des victimes] serait malheureusement une conséquence tragique et imprévue de l’action de mes officiers pour mettre fin à cette attaque vicieuse», a annoncé le chef de la police Stephen Watson.

Plus tôt dans le texte, le responsable avait annoncé que l’enquête avait permis de «considérer que le suspect, Jihad Al Shamie, n’était pas en possession d’une arme à feu et que les seuls coups de feu tirés sont provenus d’une arme utilisée par un officier de la police du Grand Manchester». Dans le même temps, la police a ajouté qu’une autre personne touchée pendant l’attaque a été victime d’une blessure par balles. Laquelle pourrait donc, elle aussi, provenir d’un tir policier.

De manière automatique dans les situations de fusillade mortelle impliquant la police, le Bureau indépendant pour la conduite de la police (IOPC) a ouvert une enquête pour établir la vérité sur les événements de jeudi. Dans ce cadre, des experts en balistique pourraient être sollicités pour que les enquêteurs puissent déterminer quelles armes ont tiré quelles balles. Selon le quotidien britannique The Guardian, les agents impliqués sont pour le moment traités en qualité de témoins, et non comme des suspects. «Nous partagerons de plus amples informations lorsque nous serons en mesure de le faire», a promis ce vendredi Emily Barry, une des responsables de l’IOPC.

Mise à jour : vendredi 3 octobre à 15 heures, avec davantage d’informations sur l’enquête.