La conférence était inédite. Elle a marqué les esprits et symbolisé le tournant pris dans les relations entre la Chine et le Vatican ces dernières années. Le 21 mai 2024, l’évêque de Shanghai, Mgr Joseph Shen Bin, était à Rome pour une rencontre avec le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat de la cité, à l’occasion du 100e anniversaire du premier et unique Concile chinois à Shanghai. Elle illustrait à la fois le rapprochement entre Pékin et le Vatican et leurs rapports compliqués depuis la création de la République populaire en 1949.
«L‘Eglise catholique doit avoir un point de vue chinois, respecter la culture chinoise et se développer avec la société chinoise, disait le prélat de Shanghai l’année dernière. Nous continuerons à construire […] en Chine […] une Eglise sainte et catholique qui se conforme à la volonté de Dieu, accepte l’excellent héritage culturel traditionnel de la Chine et plaît à la société chinoise d’aujourd’hui.»
Culte nationalisé
C‘était la voix de Pékin qui s’exprimait ainsi. Joseph Shen Bin rappelait les positions officielles du régime chinois et son refus de toute ingérence dans ses affaires. Depuis