Menu
Libération
Interview

Tensions Arménie-Azerbaïdjan : «C’est une situation sans issue pour l’Arménie»

Article réservé aux abonnés
Après un nouveau regain de tensions à la frontière, Bakou et Erevan ont convenu samedi de poursuivre leurs pourparlers de paix. Mais pour la chercheuse Anita Khachaturova, l’Azerbaïdjan dispose d’un net ascendant sur l’Arménie, menacée par les ambitions expansionnistes de son voisin.
Lors du 32e anniversaire de la création de l'Arménie, le 28 janvier 2024, à Erevan. (Anthony Pizzoferrato/Middle East Images via AFP)
publié le 20 février 2024 à 7h52

C’était leur première rencontre officielle depuis la reconquête du Haut-Karabakh par l’Azerbaïdjan en septembre. Samedi 17 février, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, et le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, se sont accordés pour poursuivre les négociations de paix entre leurs deux pays, à l’issue d’un entretien bilatéral mené sur le sol allemand. Depuis l’exode de la population arménienne du Haut-Karabakh, plusieurs cycles de négociations chapeautées tour à tour par la Russie – alliée historique d’Erevan –, l’Union européenne et les Etats-Unis se sont déroulés. Avec peu de résultats à ce stade. Entretemps, Ilham Aliev, dictateur indéboulonnable de Bakou, a été réélu le 7 février pour un cinquième mandat. Moins d’une semaine après, des affrontements éclataient à leur frontière commune, faisant quatre morts côté armé