Pour Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur qui a été chargé de surveiller la production de vaccins contre le Covid-19, les problèmes de production que rencontre AstraZeneca n’empêcheront pas l’UE d’atteindre l’immunité vaccinale à l’automne comme prévu. Il rappelle que son portefeuille de vaccins est «le plus large au monde», ce qui lui permet de combler les défaillances d’une entreprise. Prudemment, le Français a refusé de répondre aux questions de Libération sur la suspension, dans plusieurs Etats membres, de l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca…
Y a-t-il un problème AstraZeneca ?
La Commission m’a chargé de m’assurer que les entreprises avec lesquelles nous avons signé des contrats et dont les vaccins ont été approuvés par l’Agence européenne du médicament (EMA) – quatre y compris celui de Johnson & Johnson qui a reçu un feu vert le 11 mars – sont en mesure de pouvoir tenir leurs engagements. Deux d’entre elles ne posent pas de problèmes, Pfizer-BioNTech et Moderna. En revanche avec AstraZeneca, les signaux négatifs [concernant la production, ndlr] se sont accumulés dès le départ : ainsi, alors que le 23 février, l’entreprise indiquait qu’elle ferait ses «meilleurs efforts» pour tenir ses objectifs du premier trimestre (soit 40 millions de doses), vendredi, elle annonçait que