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Traité de Nancy : face à Moscou et à l’imprévisibilité américaine, Paris et Varsovie resserrent les rangs

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Réunis en Meurthe-et-Moselle, Emmanuel Macron et Donald Tusk ont signé un traité d’amitié et de coopération, qui promet un soutien mutuel en cas d’agression.
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et Emmanuel Macron à Nancy ce vendredi 9 mai. (Christophe Petit Tesson/Reuters)
publié le 9 mai 2025 à 17h00

Pour souligner le rapprochement entre la France et la Pologne, Paris n’a pas lésiné sur les symboles. En ce 9 mai, journée de l’Europe, Emmanuel Macron et le Premier ministre polonais, Donald Tusk, se sont retrouvés à Nancy, ville d’accueil de Stanislas Leszczynski, ancien roi de Pologne exilé en France au XVIIIe siècle, pour signer un «traité d’amitié et de coopération renforcé». L’objectif, indique l’Elysée, est de «consacrer une relation européenne devenue particulièrement dense» et de «renforcer le partenariat bilatéral en matière de sécurité, de défense, d’infrastructures et d’énergie».

Dans un contexte européen particulièrement troublé, à la fois par la guerre en Ukraine et les menaces américaines de désengagement du continent, la disposition clé du traité est militaire. «Pour moi, la question la plus importante est celle des garanties mutuelles de sécurité. Cette clause de soutien mutuel en cas d’agression contre l’un de nos pays est l’essence même de ce traité», a souligné Donald Tusk avant de s’envoler pour Nancy.

Convergence des deux pays

Pour la Pologne, longtemps très atlantiste, l’intérêt pour les dispositions de défense européennes marque une forme de revirement. «L’exécutif précédent [mené par les nationalistes conservateurs de Droit et Justice, ndlr] estimait que la base de