C’est la mauvaise surprise de la rentrée : alors que les Européens se préparaient à déployer leurs efforts diplomatiques pour convaincre Donald Trump de ne pas livrer l’Ukraine à l’ours russe, les voici qui se retrouvent à devoir se protéger des appétits territoriaux du futur président américain qui veut annexer le Groenland, territoire européen. L’Union prise en tenaille entre deux impérialismes, une dystopie que personne n’avait vue venir, car Trump 1.0 était plutôt isolationniste alors que Trump 2.0 s’annonce agressivement impérialiste.
Depuis qu’il a été élu, en novembre, le milliardaire américain a répété à plusieurs reprises, sous forme de boutade pensait-on, qu’il souhaitait faire main basse sur le Canada et le canal de Panama, mais aussi sur le Groenland, une île arctique grande comme 4 fois la France, un territoire d’outre-mer de l’Union (au même titre que la Polynésie française, par exemple) appartenant au Danemark. Depuis mardi, on sait que Trump ne plaisantait pas : il n’a pas écarté l’idée d’un recours à la force pour parvenir à