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Criminalité

Tuerie dans une crèche: la Thaïlande plonge dans l’horreur

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Un ancien policier armé d’un fusil et d’un couteau a tué jeudi 37 personnes, dont 23 enfants, l’un des pires massacres que le royaume ait connus. Il a ensuite tué sa famille et s’est suicidé.
Les cercueils des victimes de la tuerie mercredi à Naklang. (Ruamkatanyu Foundation /EPA-EFE)
publié le 6 octobre 2022 à 16h46

Des rangées de linceuls tachés de sang, qui recouvrent les corps des bambins, dans une salle aux murs colorés où sont affichées les lettres de l’alphabet thaï. C’est la seule image regardable de la tuerie de la crèche de la ville de Naklang, district de Nong Bua Lamphu, une bourgade proche de la frontière avec le Laos, qui a eu lieu jeudi en milieu de journée. Les autres, qui montrent les rangées de petits corps juste après le massacre et ont circulé largement sur les réseaux sociaux thaïlandais en début d’après-midi, sont insoutenables. Rapidement, la police a demandé la coopération du public afin de faire cesser la diffusion de ces images, implorant de «prendre en compte les sentiments des familles.» Mais comme c’est toujours le cas lors d’accidents de la route spectaculaires ou de meurtres en Thaïlande, les images les plus terribles continuaient à circuler en fin de journée.

Le tueur, identifié comme le sergent Panya Kamrab, un ancien policier de 34 ans licencié au mois de juin dernier pour addiction aux méthamphétamines, s’est introduit de force dans l’enceinte de l’établissement peu avant 13 heures. Il abat d’abord quatre membres du personnel de l’établissement qui déjeunaient à l’extérieur, puis il utilise un pistolet et un couteau pour tuer 23 enfants, âgés entre 2 et 4 ans, et deux de leurs enseignantes, dont l’une enceinte de huit mois. La plupart des enfants faisaient la sieste quand ils ont été poignardés, selon des témoignages, comme le démontre la position