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Terrorisme

Tuerie d’Utoya : Anders Breivik attaque l’Etat norvégien pour protester contre son isolement

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Breivik, le procès d'une tueriedossier
Le terroriste néonazi qui a tué 77 personnes en juillet 2011 dénonce des conditions de détention «inhumaines» alors que sa demande de remise en liberté a été refusée il y a deux ans. Il sera entendu par la justice norvégienne mardi après-midi.
Anders Breivik et son avocate Marte Lindholm, ce lundi 8 janvier, dans la prison de Ringerike où se tient l'audience. (Cornelius Poppe/AP)
publié le 8 janvier 2024 à 13h12

«Suicidaire» et sous traitement antidépresseur selon son avocat, le néonazi norvégien Anders Behring Breivik, qui a assassiné 77 personnes en juillet 2011, attaque de nouveau l’Etat norvégien en justice pour protester contre ses conditions de détention qu’il juge «inhumaines». Maintenu à l’isolement quasiment total depuis plus de onze ans, le terroriste estime que ses conditions de détention violent l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme qui interdit «les peines ou les traitements inhumains ou dégradants».

Le 22 juillet 2011, après avoir minutieusement planifié sa tuerie de masse, Anders Breivik avait d’abord fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo, la capitale, faisant huit victimes. Le terroriste se rend ensuite sur l’île d’Utoya, à 40 kilomètres de là, où se déroule un camp d’été de la Jeunesse travailliste. Armé d’un fusil d’assaut et de plus de 3 000 cartouches, il y tue 69 personnes en une heure avant d’être interpellé par les forces spéciales.

«Il est dépendant à l’antidépresseur Prozac»

Son procès s’ouvre le 16 avril 2012. Pendant les six semaines que dure son jugement, Breivik provoque les parties civiles et