De nouveaux éléments s’ajoutent dans l’enquête autour de la tuerie qui a endeuillé l’Autriche mardi 10 juin. Au lendemain de l’attaque, la police autrichienne a déclaré sur X avoir trouvé «une bombe artisanale non fonctionnelle» chez le meurtrier, lors d’une «perquisition» de son domicile.
L’homme, âgé de 21 ans, a tué dix personnes par balles dans son ancien établissement scolaire à Graz, dans le sud du pays. Il s’est suicidé dans les toilettes après son crime. Dans les prises de parole publique, ses actes ont été qualifiés d’amoklauf, un mot allemand signifiant «crise de folie meurtrière». Les motivations du tueur sont pour l’heure inconnues.
Mardi soir, l’identité des dix victimes de la fusillade n’avait pas été rendue publique. Le père d’un élève français de 17 ans a toutefois annoncé que son fils faisait partie des personnes tuées.
«La douleur et le chagrin»
Le chancelier autrichien, Christian Stocker, a rapidement fait part de son émotion. «Il n’y a pas de mots pour exprimer la douleur et le chagrin que nous ressentons tous en Autriche en ce moment.» Le choc est d’autant plus grand dans le pays que l’Autriche figure parmi les dix Etats les plus sûrs au monde, selon l’Indice mondial pour la paix (Global Peace Index). Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national.
Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement ont témoigné leur solidarité avec le peuple autrichien, notamment Friedrich Merz, chancelier allemand, qui a adressé ses condoléances sur X. «Horribles nouvelles en provenance de Graz. Nos pensées vont à nos amis et voisins autrichiens et nous pleurons avec eux.» La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé être «touchée au cœur» par la nouvelle. «Les écoles sont des symboles de jeunesse, d’espoir et d’avenir, il est difficile de supporter que des écoles deviennent des lieux de mort et de violence.»