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Libération
Attaque

Turquie : un «attentat terroriste» au cœur de la capitale Ankara, le PKK revendique

Un «attentat à la bombe» a eu lieu ce dimanche 1er octobre près du Parlement de la capitale turque. Le PKK a revendiqué l’action.
Le lance-roquette utilisé par les présumés terroristes dans une rue à proximité du Parlement d'Ankara, le 1er octobre 2023. (Ahmet okur/Anadolu Agency. AFP)
publié le 1er octobre 2023 à 10h23
(mis à jour le 1er octobre 2023 à 17h32)

Une explosion est survenue ce dimanche 1er octobre au matin près du parlement d’Ankara, dans le centre de la capitale turque. Un «attentat terroriste», annonce le ministère turc de l’Intérieur. «Deux terroristes se sont présentés à bord d’un véhicule commercial vers 9 h 30 (8 h 30 heure de Paris) devant le portail d’entrée de la Direction Générale de la Sécurité de notre ministère de l’Intérieur et ont perpétré un attentat à la bombe», détaille ce ministère faisant état de deux blessés parmi les policiers.

«L’un des terroristes s’est fait exploser et l’autre a été neutralisé. Deux de nos policiers ont été légèrement blessés» par les flammes provoquées par l’explosion, précise le ministère sur X (ex-Twitter). Selon la chaîne NTV, «une voiture grise immatriculée à Kayseri», dans le centre du pays, s’est présentée devant le siège de la police : «Un des assaillants est descendu de la voiture pour ouvrir le feu. L’autre s’est fait exploser juste après», selon la chaîne privée turque.

Erdogan doit prononcer un discours

L’attentat est survenu dans le quartier des ministères, déserté un dimanche matin sous une pluie battante, et n’a pas fait d’autres victimes. L’explosion de forte puissance a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. La préfecture de police d’Ankara a annoncé sur X (ex-Twitter) qu’elle procédait par ailleurs à des «explosions sous contrôle» de «paquets suspects» par crainte d’autres attentats et a appelé les habitants à ne pas paniquer.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe armé considéré comme terroriste par la Turquie et des pays occidentaux, a revendiqué l’attaque. «Une action de sacrifice a été commise contre le ministère turc de l’Intérieur par une équipe dépendant de notre Brigade des immortels», a affirmé le groupe armé à l’agence de presse ANF proche du mouvement kurde.

L’attentat est survenu à quelques heures de l’ouverture de la nouvelle session parlementaire qui doit valider l’entrée de la Suède dans l’Otan. Le chef de l’Etat, Recep Tayyip Erdogan, devait prendre la parole devant les députés lors de cette session, selon les médias turcs. Depuis mai 2022, la Turquie fait attendre le pays scandinave en arguant de sa clémence envers les «terroristes» et les mouvements kurdes. Le Président Erdogan maintient une position ambiguë en faisant valoir que le Parlement est souverain et que lui seul peut décider, ou non, de lever ce véto.

Mise à jour à 17 h 22 : avec la revendication du PKK.