Ursula von der Leyen veut pousser son avantage après l’incident d’Ankara. La présidente de la Commission estime en effet qu’elle a été victime d’une mise en scène à la fois sexiste et minorant l’importance de sa fonction en étant reléguée sur un canapé lors de la rencontre qu’elle a eue en compagnie de Charles Michel avec Recep Tayyip Erdogan, le président turc. Elle entend donc profiter du scandale qu’elle a provoqué en surjouant l’étonnement pour prendre définitivement le pas sur le président du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement en matière de politique étrangère.
Union polycentrique
Vendredi, Björn Seibert, le chef de cabinet de Von der Leyen, a envoyé un mail à Frédéric Bernard, son homologue auprès de Charles Michel, dans lequel il propose que les deux présidents, qui se sont rencontrés lundi après-midi, se mettent d’accord sur les questions de protocoles pour qu’un tel incident ne se reproduise pas. Mais il est allé plus loin en détaillant un plan en cinq points qui a fait s’étrangler le cabinet du président du Conseil. Pour Seibert, il convient en effet de clarifier le protocole en inscrivant dans le marbre que «les deux présidents représentent l’U