«L’Europe a réalisé qu’être assise sur les genoux de Vladimir Poutine ou de Xi Jinping, ce n’était pas idéal», ironisait en janvier Erik Jönsson, géologue au département des ressources minérales de Suède, alors que son pays annonçait la découverte, en Laponie, du plus gros gisement de terres rares d’Europe. La pandémie de Covid-19, comme la guerre en Ukraine, ont en effet mis en évidence les vulnérabilités de l’Union européenne sur ses chaînes d’approvisionnement en matériaux comme en énergie. Dans ce contexte, impossible de fermer les yeux sur les dépendances du Vieux Continent pour de nombreux métaux critiques, essentiels à la fabrication des technologies de la transition énergétique – panneaux solaires, batteries de voitures électriques, turbines d’éoliennes offshore… Impossible, également, d’ignorer la compétition accrue entre les grandes puissances pour en contrôler la chaîne de valeur.
«Autonomie stratégique européenne»
Pour répondre à ces enjeux de souveraineté dans le ca