Le 10 février, une petite vedette rapide russe chargée d’explosifs a traversé dans la nuit le couloir humanitaire situé devant le port d’Odessa, avant de se jeter sur une pile du pont ferroviaire et routier ukrainien de Zatoka. Le drone avait probablement été remorqué depuis une base russe, puis programmé sur sa cible via des coordonnées GPS ou contrôlé à distance par liaison radio ou satellite. Une réponse du berger à la bergère, trois mois après les attaques menées sur la base marine de Sébastopol et le grand port commercial russe de Novorossiysk par des drones marins ukrainiens. Un an après le début de l’invasion russe‚ Kyiv, qui vient de recevoir des drones sous-marins démineurs offerts par la Belgique, va devoir s’adapter à cette nouvelle menace sur ses ports. D’autant que SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, a annoncé qu’elle limiterait la connexion haut débit satellite Starlink qui permet aux drones de transmettre des images de haute résolution en temps réel.
Les engins télécommandés, qu’ils soient issus du domaine commercial ou militaire, sont devenus des acteurs majeurs de la guerre en Ukraine, en mer et, surto