En ouverture des pourparlers ce mardi à Istanbul, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a appelé Russes et Ukrainiens à mettre fin à la «tragédie» que constitue l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Moscou. Quelques heures plus tard, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, a salué les «progrès significatifs» des négociations. Des annonces sur des accords de principe qui peuvent se lire comme une consécration géopolitique pour la Turquie. Ces dernières semaines, elle a déployé des trésors de diplomatie afin de parvenir à une «sortie honorable» du conflit, selon les termes employés par le président Erdogan.
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Ce dernier s’est affirmé comme un médiateur dans cette guerre opposant deux pays riverains, comme la Turquie, de la mer Noire. L’Ukraine, à qui elle a vendu des drones ayant infligé de lourdes pertes à l’armée russe, et la Russie, avec qui Ankara entretient des relations historiquement tumultueuses, quatorze guerres ayant opposé les empires ottoman et russe.
Un exercice d’équilibriste d’autant plus périlleux que la Turquie est liée à la Russie par une lourde dépendance énergétique et économique, en raison notamment de la manne que représentent les millions de touristes russes foulant chaque année le sol turc. Et que le président Poutine n’a cessé de proférer des