Un scandale a eu lieu aux Internationaux de France de tennis de Roland-Garros. Dimanche, le public a hué la joueuse ukrainienne Marta Kostyuk quand elle a refusé de serrer la main de son adversaire, la Bélarusse Aryna Sabalenka, considérant que la première faisait preuve d’un manque de respect envers la seconde. Ce n’était pas le cas. A l’époque moderne, le sport a toujours été symbole d’entente, de fair-play, de respect des règles et d’inspiration, par-delà les frontières. Les compétitions internationales témoignent que l’humanité est une grande famille. C’était particulièrement visible dans les tournois des pays de l’ex-URSS, où les nations avaient une histoire, une langue et des méthodes d’entraînement communes, ce qui engendrait une atmosphère chaleureuse et accueillante. Mais que se passe-t-il lorsque l’un de ces pays tente d’en effacer un autre ? Depuis le début de l’agression russe contre l’Ukraine en 2014, l’expression «le sport ne fait pas de politique» est devenue très populaire en Ukraine, pour deux raisons. D’abord, un sentiment universel subsistait alors chez les sportifs. Ensu
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Ukraine : jeu, set et mauvaise rencontre
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Huer une sportive ukrainienne qui a refusé de serrer la main d’une adversaire bélarusse témoigne d’un manque de compréhension profond du déchirement que la guerre engagée en Ukraine par la Russie, alliée au Bélarus, a provoqué chez les sportifs de ces trois pays.
L'Ukrainienne Marta Kostyuk contre la Bélarusse Aryna Sabalenka. (Kai Pfaffenbach /Reuters)
Par
Anton Semyzhenko
Babel.ua
Publié le 02/06/2023 à 13h07
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