Rencontre «tendue et difficile» entre les dirigeants américains et ukrainiens vendredi, selon les mots d’un haut responsable ukrainien, qui s’est exprimé auprès de l’AFP ce mardi 21 octobre. Ce dernier, qui veut rester anonyme, a confirmé que Donald Trump avait exhorté Volodymyr Zelensky à retirer ses troupes de la région orientale du Donbass. Soit l’une des principales exigences du président russe Vladimir Poutine.
De quoi donner l’impression à Kyiv de «tourner en rond» sur ce dossier. Le président Zelensky s’était rendu à la Maison Blanche la semaine dernière en espérant tirer parti de la frustration croissante du dirigeant américain face à la réticence de Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu. Mais il est reparti les mains vides. Trump, qui s’était entretenu avec l’homme fort du Kremlin la veille, a rejeté sa demande de missiles Tomahawks à longue portée et l’a incité à conclure un accord.
Position revendiquée par l’intéressé. Après son entrevue avec son homologue ukrainien, le locataire de la Maison Blanche s’est empressé de déclarer sur ses réseaux sociaux que les discussions avaient été «très intéressantes et cordiales». Mais, comme «fortement suggéré au président Poutine», il est «temps d’arrêter les tueries et de conclure un ACCORD !»
L’Europe inquiète d’une nouvelle rencontre Trump-Poutine
Il faut dire que le président Trump s’impatiente. Il s’était vanté de pouvoir mettre fin à trois ans et demi de guerre dans les «24 heures» suivant son investiture en janvier. Il s’est finalement cassé les dents comme les dirigeants européens et n’a réussi à obtenir aucune concession de la part de Vladimir Poutine.
Les volte-faces trumpiens au fil de ses conversations avec les présidents russes et ukrainiens n’ont rien arrangé à l’enlisement. Cette instabilité est aussi l’un des motifs d’inquiétude des dirigeants européens face à la perspective d’un nouveau sommet Trump-Poutine. Ils redoutent un accord conclu au détriment de l’Ukraine et de la sécurité de l’Europe tout entière.