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Pourparlers

Ukraine : Emmanuel Macron met en garde contre une paix qui serait une «capitulation»

Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Le président français s’est demandé si son homologue russe Vladimir Poutine était «sincèrement» prêt à un cessez-le-feu «durable» dans une interview au «Financial Times» ce vendredi 14 février.
Emmanuel Macron avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky, au palais de l'Élysée à Paris, le 7 décembre 2024, en marge de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris. (Karim Daher/Hans Lucas)
publié le 14 février 2025 à 7h34
(mis à jour le 14 février 2025 à 7h34)

«Une paix qui soit une capitulation, c’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde». Dans une interview au Financial Times parue ce vendredi 14 février, Emmanuel Macron a à son tour pris la parole sur l’Ukraine, après le rapprochement affiché cette semaine entre ses homologues américain et russe et la crainte de pourparlers de paix dans le dos de Kyiv.

«La seule question à ce stade, c’est : est-ce que de manière sincère, durable, soutenable, le président Poutine est prêt à un cessez-le-feu sur cette base-là», a relevé le chef de l’Etat français. Emmanuel Macron a également souligné que «seule» l’Ukraine pouvait «négocier avec la Russie» ce qui relève de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, alors que Donald Trump entend engager des négociations directement avec Vladimir Poutine.

Et ce après que le nouveau secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a jugé mercredi «irréaliste» d’envisager un retour de l’Ukraine à ses frontières d’avant 2014. La Russie, qui a déjà annexé la Crimée en 2014, revendique cinq régions occupées à des degrés divers depuis le début de son offensive en Ukraine en février 2022.

«Nous avons un rôle à jouer»

Le président français a aussi insisté sur la nécessité pour les Européens d’être à la table des négociations sur une future architecture de sécurité du continent. «C’est à la communauté internationale, avec un rôle spécifique pour les Européens, de discuter des garanties de sécurité et plus largement des règles de sécurité de toute la région. C’est là, dit que nous, nous avons un rôle à jouer», a-t-il insisté.

Le chef du Pentagone a martelé qu’il appartiendrait aux Européens de trouver des garanties de sécurité «robustes» pour le maintien d’une paix «durable», excluant le déploiement de soldats américains en Ukraine. Emmanuel Macron a été le premier à évoquer l’envoi de troupes au sol en Ukraine pour garantir sa sécurité par rapport à la Russie en cas de cessez-le-feu.