Encore et encore. Donald Trump a assuré ce samedi 17 mai qu’il parlerait au président russe au téléphone lundi pour évoquer une fin à la guerre en Ukraine, avant de parler au président ukrainien Volodymyr Zelensky et à plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan. «Les sujets de l’appel seront : mettre fin au “bain de sang”», a déclaré le président américain sur sa plateforme Truth Social. Donald Trump a précisé espérer «que ce sera “une journée productive”, qu’un cessez-le-feu aura lieu, et que cette guerre très violente - une guerre qui n’aurait jamais dû se produire - prenne fin».
Son secrétaire d’Etat Marco Rubio a de son côté salué l’accord sur l’échange de prisonniers conclu vendredi à Istanbul par l’Ukraine et la Russie. Avant d’ajouter : «Les Etats-Unis veulent parvenir à une fin durable de la guerre entre la Russie et l’Ukraine», conformément au «message fort du président Trump». «Le plan de paix proposé par les Etats-Unis définit la meilleure manière d’aller de l’avant».
«Réagir au cynisme de Poutine»
Plus tôt dans la journée ce samedi, le président français Emmanuel Macron s’était dit à Tirana, «sûr» que son homologue américain Donald Trump allait «réagir» face au «cynisme» de Vladimir Poutine, après une nouvelle frappe russe de drone en Ukraine. «Face au cynisme du président Poutine, je crois, je suis sûr même, que le président Trump, soucieux de la crédibilité des Etats-Unis d’Amérique, va réagir», a-t-il dit lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre albanais, Edi Rama. «Un président a été élu par le peuple américain. Il est arrivé avec une ambition salutaire, faire la paix, et il a dit qu’il allait engager tout le monde pour faire la paix», a ajouté Emmanuel Macron.
Négociations
«Les propositions de cessez-le-feu, dont je rappelle que c’est une initiative américaine, n’ont pas été respectées par le président Poutine et ses armées», a martelé Emmanuel Macron. «Nous avons rassemblé la coalition des volontaires, puis appelé ensemble le président Trump en disant, voilà, on est tous derrière le cessez-le-feu, on se réengagera tous derrière une coalition des volontaires avec des garanties de sécurité», a-t-il ajouté depuis Tirana où se tenait vendredi un sommet des dirigeants du continent européen.
Vendredi, le président français, le chancelier allemand Friedrich Merz et les Premiers ministres britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk avaient déjà pris Donald Trump à témoin pour dénoncer le «refus» russe d’un cessez-le-feu et augmenter la pression sur Moscou.
Pas de rencontre Poutine-Zelensky avant des «accords»
En fin de matinée ce samedi 17 mai, le Kremlin avait affirmé qu’une rencontre entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky était «possible» à la seule condition que Moscou et Kyiv aient trouvé des «accords» au préalable. «Une telle rencontre, fruit du travail des deux parties et de la conclusion d’accords, est possible. Mais uniquement à la suite d’accords entre les deux camps», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. Vendredi, la délégation ukrainienne avait proposé aux Russes un sommet entre les deux dirigeants pour trouver une issue au conflit, Moscou disant en «avoir pris note». La Russie a pareillement agréé à la poursuite de pourparlers, à partir du moment où l’échange de prisonniers évoqué vendredi 16 mai sera effectif.
Au lendemain de pourparlers de paix à Istanbul où Russes et Ukrainiens se sont mis d’accord sur un échange important de prisonniers mais sans annonce de cessez-le-feu, une attaque russe de drone sur un minibus transportant des civils a fait neuf morts et quatre blessés dans le nord de l’Ukraine.
Mise à jour à 17 h 50 avec coup de fil lundi à Vladimir Poutine annoncé par Donald Trump et les déclarations de Marco Rubio.