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Récit

Ukraine : pour l’émissaire de Trump, une visite à Kyiv pleine de non-dits

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L’envoyé spécial des Etats-Unis, Keith Kellogg, est à Kyiv depuis deux jours, mais rien ne filtre de ses discussions, tandis que le président américain se déchaîne sur les réseaux sociaux et que l’administration américaine distille des signaux très inquiétants.
L’émissaire américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg, et le président Volodymyr Zelensky jeudi à Kyiv. (Evgeniy Maloletka/AP)
par Stéphane Siohan, correspondant à Kyiv
publié le 20 février 2025 à 20h40

Keith Kellogg n’a même pas 10 000 followers sur le réseau X. Et pour cause, il n’a ouvert son compte dans le poulailler d’Elon Musk qu’après l’investiture de Donald Trump. Or, pour l’instant, on ne peut pas dire qu’il y soit très prolixe, à la différence de ses collègues, qui caquettent en fureur contre l’Ukraine matin, midi et soir. Le général à la retraite a un côté old school, presque rassérénant, dans le contexte actuel. Arrivé à Kyiv mercredi 19 février, Keith Kellogg s’est juste borné à poster une poignée de mains de bon aloi avec Andriy Yermak, le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, l’interlocuteur principal à Kyiv sur toutes les questions internationales, et puis c’est tout. Rien. Silence radio. Dans l’après-midi, une conférence de presse commune de Kellogg et Zelensky devait se tenir à Bankova, le siège de la présidence ukrainienne.

La plupart des journalistes faisaient encore le pied de grue dans le couloir adjacent quand quelques photographes sont entrés dans la salle de conférences pour mettre en boîte la p