Un petit pas de plus pour consolider les liens entre l’Ukraine et l’Union européenne : ce jeudi 27 juin, à son arrivée à Bruxelles pour participer à un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne, le président Volodymyr Zelensky a annoncé la signature d’un accord de sécurité avec l’UE. «Pour la première fois, cet accord consacrera l’engagement de l’ensemble des 27 Etats membres à fournir à l’Ukraine un soutien important, indépendamment de tout changement institutionnel interne», a-t-il souligné, en évoquant cet accord annoncé quelques jours après l’ouverture de négociations formelles pour l’adhésion de Kyiv à l’UE.
Lesquelles constituent déjà une étape importante : «Merci à tous les dirigeants de l’UE pour ce résultat historique. Nous l’attendions depuis longtemps. C’est très important pour nous tous», a d’ailleurs souligné ce jeudi le président ukrainien, en évoquant ces négociations. «Et bien sûr, nous discuterons aujourd’hui avec les dirigeants des prochaines étapes», a-t-il ajouté, insistant sur le besoin de «défenses aériennes» face aux bombardements de la Russie. «Nous en avons besoin de toute urgence sur le champ de bataille», a-t-il renchéri devant la presse après une poignée de main avec Charles Michel, le président du Conseil européen. «Nous avons l’occasion de signer un accord de sécurité bilatéral supplémentaire» avec Kyiv, a confirmé ce dernier. «C’est très important pour que nous puissions faire passer le message que nous avons l’intention de soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra.»
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Dix-sept accords de sécurité bilatéraux similaires
L’Ukraine, pour qui le soutien occidental est essentiel, cherche depuis longtemps à pérenniser cette aide. En marge du sommet, «nous signerons trois accords de sécurité, dont un avec l’ensemble de l’UE», avait annoncé Volodymyr Zelensky un peu plus tôt sur son compte X. A ce jour, son pays a déjà signé 17 accords de sécurité bilatéraux similaires, notamment avec les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon. Soit une série d’engagements pris par des pays alliés pour lui apporter une aide militaire, financière, humanitaire et politique, alors que Kyiv, en manque de ressources, est en difficulté face à Moscou sur le front est.
Ce soutien pourrait-il être remis en cause par les législatives en France ? Officiellement, Zelensky refuse pour l’instant d’y croire. Saluant la France pour sa «solidarité inébranlable» depuis le début de l’invasion russe en février 2022, le président ukrainien a voulu afficher sa confiance : «Nous sommes convaincus que le prochain gouvernement sera indépendant de l’agresseur russe et restera attaché aux valeurs européennes et à une Europe forte et unie, l’Europe même que l’Ukraine défend contre la tyrannie russe.»