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Il Cavaliere

Un an après la mort de Silvio Berlusconi, son ombre plane toujours sur Forza Italia et la politique italienne

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Le parti, façonné à l’image de son créateur mort le 12 juin 2023, tente désormais d’être une alternative de droite modérée face aux formations d’extrême droite de Giorgia Meloni et de Matteo Salvini.
Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères, leader de Forza Italia et héritier politique de Silvio Berlusconi, lors d'une conférence de presse après les élections européennes à Rome le 10 juin. (Roberto Monaldo/AP)
publié le 15 juin 2024 à 17h21

Silvio est mort il y a un an, mais «Berlusconi président» figurait toujours sur le logo de son parti Forza Italia lors des élections européennes 2024. Arrivé en quatrième position avec près de 10%, ce groupe de droite obtient même un meilleur résultat cette année qu’en 2019. «Preuve que l’héritage de Berlusconi est toujours vivace», en déduit Piero Ignazi, professeur de sciences politiques à l’université de Bologne. Ce chercheur vient de sortir un livre consacré à l’ex-Premier ministre (Il populista in doppiopetto, Berlusconi e la politica italiana, non traduit en français à ce jour), qui garde pour l’instant le record de longévité au pouvoir depuis la Seconde Guerre mondiale.

Selon lui, Forza Italia mise toujours sur «la fidélité des électeurs vis-à-vis de la marque Berlusconi pour continuer à rendre le parti vivant» et se positionne comme une alternative de droite plus modérée face à ses alliés de La Ligue et de Fratelli d’Italia. Ces trois formations politiques forment une union des droites, et gouvernent ensemble le pays