Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 50e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 25 janvier.

Sans surprise, Kyiv et Moscou ne racontent pas du tout la même histoire. Mercredi matin, un avion militaire russe Il-76 s’est écrasé dans la région de Belgorod, limitrophe avec l’Ukraine. Avec à son bord, «65 soldats prisonniers de l’armée ukrainienne, transportés vers la région de Belgorod en vue d’un échange, six membres d’équipage et trois accompagnateurs», s’est empressé de déclarer le ministère russe de la Défense, accusant le régime ukrainien de Kyiv d’avoir «commis un acte terroriste en abattant un avion de transport militaire russe».

D’après Moscou, l’armée ukrainienne «savait pertinemment» que les Russes emmèneraient les prisonniers ukrainiens par les airs à Belgorod, puis à un point de rendez-vous à la frontière. Les Ukrainiens auraient donc décidé de discréditer les Russes, en lançant depuis la région de Kharkiv (Nord-Est), des missiles issus «d’un système de défense antiaérien». Selon le président de la commission de la défense à la Douma, le parlement russe, l’appareil aurait été abattu par trois missiles d’un système sol-air Patriot ou Iris-T, fabriqué en Allemagne. Quelques médias ukrainie