«Sans précédent», «historique» et «inédit» sont devenus les trois mots les plus utilisés par les commentateurs d’une actualité britannique qui défile désormais à grande vitesse. Le 5 septembre, Liz Truss devenait Première ministre d’un pays en crise, paralysé par des grèves, une croissance nulle et une inflation galopante. Cheffe d’un Parti conservateur déstabilisé par le Brexit, elle aura tenté de révolutionner la vie politique et économique avec un programme ultralibéral. Sans succès : moins de deux mois plus tard, c’est son ancien rival Rishi Sunak qui reprend les rênes d’un Royaume-Uni encore plus abîmé, le pays ayant perdu la confiance des marchés et une bonne partie de sa crédibilité à l’international. Le vaincu revient donc en vainqueur au terme d’une campagne express, menée loin des yeux et des oreilles du public.
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L’affaire a pris des airs de soap opera : trois Premiers ministres en trois mois, des trahisons, des amitiés brisées sur l’autel de la prudence économique, des réconciliations et retours inattendus… Avec un rebondissement de taille ce week-end : Boris Johnson, qui alimentait la rumeur sur sa candidature à la succession de Liz Truss,