Voilà qui est gênant : alors que le Parlement européen se débat avec le «Qatargate», la Commission est à son tour touchée par ce scandale dans lequel l’Emirat, mais aussi le Maroc, sont soupçonnés d’avoir cherché à corrompre des responsables Européens pour mener une politique plus accommodante à leur égard.
Le site Politico a en effet révélé que l’Estonien Henrik Hololei, le patron de la direction générale aux Transports, avait voyagé gratuitement au moins à neuf reprises en classe affaires sur Qatar Airways alors qu’il chapeautait la négociation, de 2016 à 2019, d’un accord dit de «ciel ouvert» entre l’Union et l’Emirat. L’accord, qui a offert à la compagnie qatarie un accès libre à l’espace européen, est mal passé auprès des compagnies européennes, le personnel d’Air France-KLM se mettant même en grève. Si on voit bien l’intérêt du Qatar de faire du cabotage dans un espace de 450 millions de personnes, on ne voit pas trop l’avantage qu’en tirent les compagnies de l’Union qui n’auront accès qu’au seul hub de Doha… De là à penser que les voyages d’Hololei ont servi à acheter ses bons et loyaux services, il n’y a qu’un pas, qu’il est impossible de franchir