Chaque soir, la rédaction de Libé sélectionne les actualités du jour qu’il ne fallait pas rater en France et dans le reste du monde.

Nouvelle secousse entre Paris et Alger. Selon des sources diplomatiques françaises, le chargé d’affaires de l’ambassade de France à Alger a été convoqué pour lui notifier de nouvelles expulsions de fonctionnaires français du territoire algérien. Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a assuré que la France répondrait «de manière immédiate», «ferme» et «proportionnée» à la décision «incompréhensible» et «brutale» de l’Algérie. A ce stade, le ministère algérien des Affaires étrangères n’a pas publié de communiqué officialisant cette demande. On ne connaît pas le nombre de fonctionnaires concernés ni quand l’expulsion sera effective.

Après l’appel à un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours fait par Kyiv et ses alliés occidentaux samedi, et l’annonce faite dimanche par le président ukrainien, acceptant la proposition russe de négociations directes en Turquie jeudi, le Kremlin a finalement répondu ce lundi. «Le langage des ultimatums est inacceptable pour la Russie, il ne convient pas. On ne peut pas parler ainsi à la Russie», a taclé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien. De fait, les alliés occidentaux de l’Ukraine ont menacé le pays de «sanctions massives» si Moscou n’acceptait pas cette nouvelle offre de trêve.

La branche armée du Hamas a annoncé la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, qui a été remis à la Croix-Rouge, selon un communiqué du mouvement islamiste palestinien, à la suite de négociations directes avec les Etats-Unis à Doha. Ce soldat, capturé le 7 octobre 2023, doit être transféré à l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv. Sa libération intervient à la veille du début de la tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump. Le président américain est attendu de mardi à vendredi en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Qatar, un des pays médiateurs entre Israël et le Hamas en guerre à Gaza depuis plus d’un an et demi.

Deux jours après le cessez-le-feu qui a mis un terme à la plus grave confrontation militaire de l’Inde avec le Pakistan en deux décennies, le Premier ministre indien Narendra Modi s’est adressé à son pays. Le chef du gouvernement ultranationaliste hindou a notamment accusé le Pakistan d’avoir «attaqué» l’Inde plutôt que de le «soutenir pour combattre la terreur». Ce lundi matin et pour la première fois depuis plusieurs nuits, l’armée indienne n’avait fait état d’aucun incident significatif le long de la «ligne de contrôle» qui sépare la région contestée du Cachemire entre les deux puissances nucléaires.

Les Etats-Unis et la Chine ont dévoilé le détail des «progrès» accomplis ce week-end lors de négociations à Genève destinées à faire baisser la tension dans cette guerre commerciale. Les deux plus grandes puissances économiques mondiales, engagées dans un bras de fer commercial, ont annoncé ce lundi la suspension, «d’ici le 14 mai», d’une partie des droits de douane «punitifs» pendant trois mois. Ils vont s’établir à 30 % pour les produits chinois importés en Amérique et à 10 % pour les produits américains importés en Chine (contre respectivement 145 % et 125 % actuellement).

Fin de vie et aide à mourir : à l’Assemblée nationale, le retour d’une loi en terrain miné

Les députés examinent depuis ce lundi deux textes pour faire naître le «nouveau modèle français» promis par Emmanuel Macron. Si le premier sur les soins palliatifs devrait être adopté sans accroc, les discussions sur l’aide à mourir, elles, s’annoncent plus tendues. Notre article.

PKK : de la lutte armée d’inspiration maoïste en Turquie à la résistance héroïque de Kobané en Syrie, quatre décennies de combats

Deux mois après que son chef Abdullah Ocalan a annoncé sa dissolution, le Parti des travailleurs du Kurdistan l’a officiellement actée, ce lundi 12 mai. Retour sur la trajectoire du groupe, qui a évolué stratégiquement et idéologiquement après la «sale guerre» menée dans les années 80 et 90 contre l’Etat turc. Notre article.

Température extrême : la baisse de la pollution maritime n’est pas le «facteur principal» du réchauffement actuel

Envisagée comme une cause majeure de la hausse des températures en 2023 et 2024, la diminution des particules libérées par les navires n’a pas joué un rôle crucial. Pour le climatologue Christophe Cassou, une étude récente clarifie ce débat. Son interview.