L’intensification des combats en Ukraine a déjà contraint plus deux millions de personnes à prendre le chemin de l’exil. Les treize équipes de l’Unicef, l’agence onusienne consacrée à l’amélioration et à la promotion de la condition des enfants, viennent en aide aux familles en Ukraine et dans les pays frontaliers. La plupart des mineurs sont «traumatisés et terrifiés», décrit Ann Avril, directrice générale de l’Unicef France.
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Sur plus de deux millions de personnes qui ont fui l’Ukraine, la moitié sont des enfants. Est-ce un phénomène propre à ce conflit ?
Dans toutes les guerres, ce sont les familles et les personnes âgées qui partent les premières. Cette crise ressemble malheureusement à toutes les autres situations de conflit. Au vu de la structure de la population ukrainienne, il est donc normal qu’un réfugié sur deux soit un enfant. Or, les mineurs sont des populations vulnérables à beaucoup d’égards. Il faut donc être en capacité de les prendre en charge de manière adéquate durant leur exil.
Quels sont les premiers besoins de ces enfants lorsqu’ils arrivent hors d’Ukraine ?
En Ukraine et dans plusieurs pays frontaliers (Roumanie, Pologne et bientôt Moldavie), nous avons mis en place des «blue dots», des espaces sécurisés, facilement reconnaissables, pour les enfants et