Moins chère, moins réglementée, coupable de «distorsion de concurrence» : la volaille ukrainienne, dont les importations dans l’Union ont plus que doublé entre 2021 et 2023, est devenue la bête noire des éleveurs européens. Le volatile venu de l’Est était dans le viseur des récentes manifestations d’agriculteurs français, allemands ou polonais, et figure dans le cahier de doléances des éleveurs hexagonaux lors du Salon de l’agriculture, qui a commencé samedi 24 février. Le président Emmanuel Macron a même annoncé en février vouloir «réguler» les importations «d’une volaille beaucoup moins chère venant d’Ukraine […] tout en gardant un degré élevé de solidarité avec l’Ukraine».
Paris n’y peut