Menu
Libération
Analyse

Union européenne : qui veut la peau du poulet ukrainien ?

Article réservé aux abonnés
Les agriculteurs en colèredossier
Dossiers liés
La volaille bon marché, dont les importations dans l’UE ont plus que doublé avec la libéralisation des échanges commerciaux pour aider Kyiv dans la guerre contre la Russie, cristallise les crispations des éléveurs européens.
Au sein d’un élevage avicole ukrainien en juin. (Sergii Kolesnikov/Getty Images)
publié le 27 février 2024 à 6h44

Moins chère, moins réglementée, coupable de «distorsion de concurrence» : la volaille ukrainienne, dont les importations dans l’Union ont plus que doublé entre 2021 et 2023, est devenue la bête noire des éleveurs européens. Le volatile venu de l’Est était dans le viseur des récentes manifestations d’agriculteurs français, allemands ou polonais, et figure dans le cahier de doléances des éleveurs hexagonaux lors du Salon de l’agriculture, qui a commencé samedi 24 février. Le président Emmanuel Macron a même annoncé en février vouloir «réguler» les importations «d’une volaille beaucoup moins chère venant d’Ukraine […] tout en gardant un degré élevé de solidarité avec l’Ukraine».

Paris n’y peut