Atterrissage réussi pour Spoutnik V en Slovaquie. Quelque 200 000 doses du vaccin russe sont arrivées lundi soir à l’aéroport de Kosice, dans l’est du pays, sous l’œil du Premier ministre populiste, Igor Matovic, venu surveiller l’opération sur le tarmac. Avec cette livraison, qui devrait être suivie dans les quatre mois de 1,8 million de doses, la Slovaquie devient le deuxième pays de l’Union européenne, après la Hongrie, à faire appel au vaccin russe, sans qu’il n’ait été approuvé par l’Agence européenne du médicament (EMA). Il ne sera probablement pas le dernier : le Président et le Premier ministre tchèques ont envoyé dimanche une lettre à Moscou pour commander eux aussi une livraison de doses de Spoutnik V. Le lendemain, la Pologne faisait, elle, un pas vers une commande de vaccins chinois, en évoquant le sujet lors d’un entretien téléphonique entre chefs d’Etat.
Confrontés à une accélération inquiétante de l’épidémie de Covid-19, les pays du groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie) ont décidé de faire cavalier seul et de ne plus s’en tenir au mécanisme européen d’achats de vaccins. La Hongrie de Viktor Orbán a été la première à franchir le pas. Dès le mois de novembre 2020, le Premier ministre illibéral discutait d’une livraison avec Moscou. La vaccination à base de Spoutnik V a commen