La Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne qui achètent des vaccins russes et chinois, l’Autriche et le Danemark qui envisagent une coopération avec Israël sur les vaccins dits «de seconde génération», l’Allemagne qui ferme ses frontières avec plusieurs de ses partenaires européens à l’image de la Belgique ou du Danemark, les Vingt-Sept qui adoptent des politiques sanitaires profondément divergentes… C’est peu dire qu’un an après le début de la pandémie de coronavirus, l’Union semble plus désunie que jamais, en dépit des sommets européens mensuels censés assurer un minimum de coordination.
On reconnaît volontiers à Paris que tout cela fait un peu «désordre». Mais maintenir un minimum de cohésion européenne n’est pas simple : la santé n’est non seulement pas une compétence de l’Union, mais l’invoquer permet à un pays de suspendre la plupart des textes, traités, directives, règlements européens dans le but, par exemple, de lutter contre une épidémie… En clair, la coopération actuelle est un miracle qui ne tient que par le bon vouloir des capitales européennes. In fine, les Etats restent totalement libres de leurs mouvements.
Annonces agressives
Ainsi, même si les Vingt-Sept ont décidé en juin de mutualiser les achats de vaccins afin d’assurer à chacun d’eux un accès égal à cette précieuse ressource, rien ne les empêche d’aller se fournir ailleurs. Ils peuvent par exemple acheter des doses supplémentaires auprès des laboratoires avec lesquels la Commission a signé des contr