A priori, on n’associe pas un cimetière avec la lutte contre le changement climatique. «Même les morts ne peuvent plus se reposer !» plaisante Ana Viciano, membre de la Fondation climat et énergie, une entité qui dépend de la municipalité de Valence. Après Oslo et Tallinn, la troisième ville d’Espagne a reçu le label européen de «Capitale verte 2024», et elle a à cœur de démontrer qu’elle le mérite. Avec notamment un projet photovoltaïque sur tous les bâtiments publics de la ville, y compris dans un cimetière municipal, celui du Campanar. Entre les cyprès, sur les toits des colombariums si typiques de ce côté de la Méditerranée, ont été fixés des panneaux solaires qui génèrent 440 000 kW par an. L’objectif de la municipalité : équiper les sept cimetières municipaux d’ici février 2025, pour une puissance totale de 3,3 millions de kW, soit l’équivalent de la consommation de 1 320 foyers. Et un investissement total d’environ 3 millions d’euros.
«On n’a pas de terrain disponible dans toute la ville, confie dans un enthousiasme contagieux Carlos Mundina, adjoint de la maire María José Catalá Verdet (PP, droite), chargé du dérèglement climatique. Alors on a ratissé tous les édifices publics de Valence pour voir si on pouvait y installer du photovoltaïque.» Centres culturels, écoles, salles omnisports… La mairie propose même à ses habitants