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Libération
Récit

Vente de bureaux : à Bruxelles, la Commission remue distanciel et terre

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Résultat des confinements, le télétravail s’est étendu au sein des instances européennes, qui ont annoncé vouloir se séparer de la moitié de leurs immeubles d’ici 2030. Un bouleversement à l’échelle de la ville.
Des bureaux de la Commission européenne, à Bruxelles. (Yves Herman/REUTERS)
publié le 19 juillet 2021 à 20h20

Teams, le logiciel de visioconférence préféré de la Commission, va porter un rude coup au juteux marché bruxellois de l’immobilier de bureau. Tirant les leçons des confinements qui ont contraint entre 90% et 95% de ses quelque 33 000 employés à travailler de chez eux depuis mars 2020 avec une productivité inchangée, l’exécutif européen vient d’annoncer qu’il allait se séparer, d’ici 2030, de 25 des 50 immeubles qu’il occupe dans la capitale belge, soit une réduction de 200 000 m² (de 780 000 m² à 580 000 m²). La généralisation du télétravail et l’abandon du bureau individuel expliquent ce choix : «Ce qui était normal avant le Covid, la présence permanente, est définitivement terminé. On ne reviendra jamais au régime antérieur, estime Balazs Ujvari, le porte-parole du commissaire chargé de l’Administration, l’Autrichien Johannes Hahn. La réflexion sur le télétravail avait déjà commencé sous la présidence de Jean-Claude Juncker mais le Covid a accéléré le mouvement, d’autant que ça correspond à une forte demande des fonctionnaires.»

La Commission y voit aussi l’occasion rêvée de réorganiser son parc immobilier et d’en réduire la facture : selon ses projections, les économies annuelles iront de 280 millions à 440 millions d’euros (sur un budget de fonctionnement de plus de 10 milliards)… De fait, l’exécutif européen est actuellemen