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Vie chère aux Antilles : la Commission européenne saisie d’une demande d’enquête sur le groupe Hayot

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Cinq eurodéputés écologistes réclament des investigations sur les pratiques anticoncurrentielles de GBH en outre-mer et pointent le rôle de la France dans le non-respect du droit communautaire.
A Fort-de-France, en Martinique, le 14 octobre. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 3 février 2025 à 14h03

L’avenir du Groupe Bernard Hayot (GBH) pourrait aussi se jouer à Bruxelles. Cinq eurodéputés écologistes viennent de saisir la Commission européenne afin d’ouvrir une enquête sur les pratiques anticoncurrentielles du plus puissant conglomérat d’outre-mer, qui occupe une position hégémonique dans la grande distribution, l’agroalimentaire et le secteur automobile. Un courrier consulté par Libération a été adressé en ce sens le 31 janvier à la numéro 2 de la commission européenne, vice-présidente chargée notamment de la concurrence, l’Espagnole Teresa Ribera.

«Les prix excessifs pratiqués par la distribution dans les territoires ultramarins français causent une rupture d’égalité inacceptable avec les citoyens de l’Hexagone, soit entre citoyens de l’Union européenne», écrivent les parlementaires, qui rappellent que les prix de l’eau et de l’alimentation sont jusqu’à 40% plus chers en Martinique qu’en métropole, un chiffre qui peut atteindre 78% en Nouvelle-Calédonie. «La pleine application du droit de l’Union en matière de transparence et de publication des comptes des entreprises, de bon fonctionnement du marché intérieur ainsi que de concurrence pourraient aujourd’hui s’avérer efficace pour résoudre le problème de la vie chère», poursuivent-ils.

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