Sur place, il n’y avait pas foule : toutes les routes étaient bloquées. Partout, des barrières de sécurité, le vrombissement permanent des hélicoptères et l’écho des talkies-walkies des forces de sécurité palestiniennes, sécurité oblige. A Bethléem, ville de Cisjordanie adossée au mur de séparation, à une dizaine de kilomètres de Jérusalem, Joe Biden venait faire un saut pour le dernier jour de sa tournée au Proche Orient, après un accueil extrêmement chaleureux en Israël et avant de s’envoler vers l’Arabie Saoudite.
Fanfare, tapis rouge et photographie protocolaire, le chef de la Maison Blanche s’est surtout entretenu avec son homologue Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne, pour un échange d’une heure et demie – visite de la basilique de la Nativité comprise. L’enjeu, pour lui, était surtout de faire oublier l’ancienne administration américaine lors de la présidence Trump – qui avait coupé tout dialogue avec les Palestiniens – et de rétablir un équilibre dans les relations diplomatiques. Lors d’une allocution conjointe, Biden a martelé que «son attachement à la solution à deux Etats n’a pas changé», insisté sur son souhait de voir un