Dans l’air chaud des dernières journées de juillet apparaissent sans crier gare les premières taches d’or et de bronze sur les feuilles des arbres ukrainiens. Une particularité saisonnière propre à ces recoins d’Europe, où même au zénith de l’été, la préoccupation de la saison froide, et des heures difficiles, n’est jamais totalement éloignée des esprits.
Mardi 30 juillet, en visite dans la région de Rivne, sur les terres historiques de Volhynie, aux confins de la Pologne et du Belarus, le président Volodymyr Zelensky a en partie la tête à Pokrovsk, dans le Donbass, où se joue une bataille cruciale entre armées ukrainienne et russe, qui décidera in fine si les derniers arpents du Donbass resteront dans le giron ukrainien. A l’est de Pokrovsk, les soldats ukrainiens, courageux mais épuisés, rarement remplacés, sous-armés, reculent dangereusement, faute d’hommes en nombre suffisant pour combler les brèches de plus en plus nombreuses. Le péril souffle aussi d’outre-Atlantique, tant l’issue de l’élection américaine de novembre est incertaine.