Cet article a été publié dans le cadre du «Libé tout en BD», le numéro de Libération entièrement illustré par des dessinatrices et des dessinateurs à l’occasion de l’ouverture du 49e festival de la bande dessinée d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi.
S’ils sont venus en Ukraine pour se battre, c’est parce que Damian le leur a demandé. Si Damian, américain, le leur a demandé, c’est parce que sa femme et son fils sont ukrainiens, et qu’il s’est attaché à ce pays, qu’il a servi pendant trois ans. Les autres sont venus parce que ceux qui ont suivi Damian le leur ont demandé. Et parce que la guerre, «c’est ce qu’on sait faire», regrette Max, 33 ans, un Français ancien chauffeur de poids lourds. Il sait que toutes les guerres sont sales, horribles, qu’il n’y a pas de guerre sans crimes de guerre, mais «quand on sait combattre, c’est notre devoir d’aider les autres». Greg, français lui aussi, agent de protection rapprochée, spécialiste de l’extraction, appelle ça «la part du colibri».
Toujours calme et de bonne humeur, Damian, 41 ans, commandant de ce «squad» et employé chez Amazon dans le civil, s’est mis en congé sans solde pour rejoindre l’armée ukrainienne. Ils sont plus d’une dizaine à l’avoir rejoint à Lviv, dès le début de l’invasion russe. Ils espèrent dépasser la centaine dans quelques jours. Il